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L’urbanisation du littoral a plus que doublé en 30 ans en Espagne, deuxième destination touristique mondiale, avec par endroits plus de 90 % du territoire bétonné, a alerté Greenpeace. La surface urbanisée sur les côtes est passée de 240 000 hectares en 1988 à 530 000 hectares cette année, soit 13,1 % du littoral contre 2 % en moyenne dans l’intérieur du pays, a souligné Greenpeace Espagne en présentant un rapport sur la question dans le port de Barcelone. L’organisation écologiste a lancé cet appel en marge de l’ouverture de la Foire internationale du tourisme (Fitur) dans la capitale espagnole. L’éclatement de la bulle immobilière en 2008 a largement freiné la construction, mais le rythme accélère à nouveau avec la reprise économique, prévient Pilar Marcos, responsable de la section biodiversité de l’ONG. « Le béton revient. Si on trouvait la Costa del Sol (dans le sud, autour de Malaga) déjà saturée, les promoteurs commercialisent encore 11 000 nouveaux logements dans 200 projets », avertit-elle.
Une urbanisation massive qui se fait au détriment du pays. Si l’Espagne, deuxième destination touristique au monde après la France, a battu en 2005 un nouveau record en recevant 55,6 millions de visiteurs étrangers, des professionnels du secteur ont toutefois souligné le tassement du modèle soleil plage espagnol qui a perdu des parts de marché en 2005 à la faveur de pays comme la Croatie ou la Turquie, lors d’une conférence à Madrid. L’association espagnole Exceltur, qui regroupe les grands groupes espagnols du secteur, s’est également inquiétée d’une « perte de compétitivité » du tourisme espagnol due, selon elle, aux excès d’urbanisation sur le littoral.

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