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Comme annoncé, le projet de loi de finances présenté par le Gouvernement le 27 septembre 2017 prévoit que les revenus mobiliers, notamment intérêts et dividendes, et les plus-values de cession de valeurs mobilières, seront soumis à un prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30%.

En ce qui concerne l’assurance vie, à l’occasion de rachats effectués à compter du 1er janvier 2018, les revenus générés par les versements seront « partiellement » soumis au PFU.

Pour autant, ne seront pas soumis au prélèvement forfaitaire unique :

  • Les revenus générés par les versements effectués avant le 27 septembre 2017, quel que soit leur montant et quelle que soit la date des rachats ; lors des rachats, la fiscalité en vigueur avant la réforme continuera donc de s’appliquer ;
  • Les revenus générés par les encours net inférieurs à 150 000 € (pour une personne seule ou 300 000 € pour un couple). Le seuil de 150 000 € s’appréciera par contribuable, c’est-à-dire sur l’ensemble de ses contrats d’assurance vie et de capitalisation, souscrits chez un même assureur ou auprès de plusieurs assureurs. Le seuil de 150 000 € correspond à l’encours net, c’est-à-dire aux primes versées sans tenir compte des revenus.

Le taux du PFU de 30 %, se décompose en :

  • un taux forfaitaire d’impôt sur le revenu (IR) de 12.8 %
  • et un taux de prélèvement sociaux de 17.2 %, résultant de la hausse de la contribution sociale généralisée (CSG).

Rachats effectués après 8 ans :

Les rachats effectués après 8 ans continueront de bénéficier d’un abattement annuel de 4.600 € pour une personne seule ou de 9 200 € pour un couple, appliqué sur les revenus générés par les versements.

Ce qui ne change pas :

  • En cas de rachat, les contribuables qui y ont intérêt pourront toujours opter pour l’imposition au barème progressif de l’IR. Les autres avantages fiscaux de l’assurance vie ne sont pas modifiés :
  • La fiscalité en cas de décès n’est pas concernée : les avantages de l’assurance vie en matière de transmission de capital et d’opérations de prévoyance, sont maintenus,
    La neutralité fiscale des arbitrages (changement de supports d’investissements UC ou euros/UC) est maintenue.

Ce qui devient exonéré :

  • La valeur de rachat d’un contrat d’assurance vie ou de capitalisation n’est plus à prendre en compte dans les déclarations ISF du fait de la suppression de ce dernier. Précisons que, concernant les UC de nature immobilière, leur valeur devrait être retenue au titre de l’IFI (Impôt sur la Fortune Immobilière), à hauteur de la fraction de leur valeur représentative des actifs immobiliers.

Taux comparés de PL et de PFU :

Prélèvement libératoire « Ancien régime »

Rachat avant 4 ans : 52,2 % (= PL 35 % + PS 17,2 %)

Rachat entre 4 et 8 ans : 32,2 % (= PL 15 % + PS 17,2 %)

Rachat après 8 ans : 24,7 % (= PL 7,5 % + PS 17,2 %)

Prélèvement Forfaitaire unique non libératoire « Nouveau Régime »

PFU : 30 % (= PF 12,8 % + PS 17,2 %)

En conclusion

Le nouveau régime du PFU appliqué à l’assurance vie ne sera ni plus ni moins favorable que le régime actuel.  Son incidence sera fonction, pour chaque client,  du montant global d’encours net, de la durée de détention, du montant racheté…

Il est important de rappeler que l’assurance vie conserve ses nombreux avantages fiscaux –y compris sur les rachats- et reste un outil d’optimisation de la transmission et de la gestion patrimoniale.

Enfin, nous attirons votre attention sur le fait que les informations communiquées ci-dessus, issues du projet de loi, pourraient être modifiées au cours des travaux parlementaires, puis éventuellement par le Conseil constitutionnel.

 

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