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La dépendance s’est installée au cœur de l’actualité et du débat politique de cette fin d’année 2018. Il faut dire que les chiffres suffisent à prendre la dimension du sujet. En 60 ans, l’espérance de vie à la naissance a progressé de vingt ans, soit actuellement 79,4 ans pour les hommes et à 85,4 ans pour les femmes. Un vieillissement de la population qui a son revers, 1,3 million de Français est aujourd’hui dépendant. Dans 10 ans, on comptera en France 1,6 million de personnes en perte d’autonomie. Et en 2050, ce chiffre grimpera à 2,3 millions de personnes. Lors du Congrès de Versailles de juin, le président Macron a lancé le débat et la mobilisation nationale : « On a vu émerger un nouveau risque social, la dépendance. Il faut organiser et financer ce nouveau risque. Je souhaite qu’une loi soit votée durant l’année 2019. »
Car pour l’État, la prise en charge de la dépendance des personnes âgées représente 30 milliards d’euros par an, dont environ Un tiers en allocations ou aides publiques, soit près de 2 % de la richesse nationale (données Drees, Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques).
Pour la financer, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a récemment évoqué les différentes pistes envisagées par le gouvernement, notamment la hausse de la CSG pour les retraités, la création d’une deuxième journée de solidarité, qui pourrait rapporter 2 milliards par an ou la possibilité d’élargir le champ des dépenses prises en charge par l’Assurance maladie, en mélangeant la partie dépendance et la partie soins dans une seule enveloppe de dépenses.
Quelles que soient les solutions choisies, le défi pour la société sera donc aussi un enjeu financier pour les familles qui doivent financer cette dépendance.
Car pour faire face à une situation, qui dure quatre ou cinq ans en moyenne, le coût est exorbitant pour les familles. Le tarif d’un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) approche les 2 000 euros par mois (hors forfait soins).
Les EHPAD entrent progressivement depuis le 1er janvier 2017 dans la logique d’une tarification au forfait, concernant le financement des soins. La loi introduit plus de transparence pour les usagers, par la définition d’un socle de prestations relatives à l’hébergement dans les EHPAD, afin que les usagers puissent comparer les prix entre les établissements et la création d’un portail national d’information et d’orientation des personnes âgées, qui a été lancé en juin 2015 (www.pourlespersonnesagees.fr) avec un simulateur permettant d’estimer le montant du « reste-à-charge » mensuel pour une place dans un EHPAD.
La loi relative à l’adaptation de la société au vieillissement de 2015 a mis l’accent sur le maintien à domicile des personnes âgées pour répondre aux souhaits des personnes âgées de rester le plus longtemps possible à leur domicile. Parmi les mesures prises : l’amélioration du financement de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) à domicile, la définition des proches aidants et la reconnaissance de leur droit au répit constituent des avancées notables en termes de soutien financier aux familles.
Mais pour un maintien à domicile, la facture moyenne s’élève à 2 200 euros Ce choix implique, de plus, souvent des aménagements du logement dont le coût atteint en moyenne 4 280 euros d’après les chiffres de la Drees.

 

Les solutions pour faire face aux enjeux financiers

Face à ses dépenses, les ressources dont disposent les retraités sont dérisoires. La pension de retraite mensuelle moyenne d’un Français est de 1 322 euros brut et l’allocation personnalisée d’autonomie (APA), évolue en moyenne autour de 500 euros par mois.
Pour faire face aux enjeux financiers de la dépendance, il existe plusieurs types de solutions.
Le plus simple est d’épargner au travers d’un contrat d’épargne retraite individuel PERP ou Madelin notamment, pour se constituer un véritable complément de ressources sous forme de rente viagère. Celle-ci aidera à affronter les multiples coûts générés par la dépendance : rémunération d’un aidant, aménagement du domicile, frais d’hébergement dans une structure spécialisée, etc.

Il existe des assurances dépendance qui vous versent une rente mensuelle jusqu’à la fin de vos jours si vous perdez votre autonomie, en échange d’une cotisation régulière. Comme bon nombre d’autres contrats de prévoyance, le coût d’une assurance dépendance dépend de l’âge à la souscription. Plus vous souscrivez jeune, moins la cotisation est élevée. Mais ces assurances ont un inconvénient principal : Les cotisations ne sont pas récupérables. Si vous n’êtes pas confronté à une perte d’autonomie, vos cotisations sont perdues. De même, si vous cessez de cotiser, vous n’êtes plus totalement couvert.
Vous pouvez aussi anticiper les coûts de la perte d’autonomie avec des produits d’épargne comme l’assurance vie. Les assureurs « customisent » leurs produits pour y adjoindre des services dédiés à la dépendance (assistance personnalisée, assistance psychologique, prise en charge de la venue d’un ergothérapeute au domicile, etc.)
Avantage : si le montant épargné n’est pas utilisé pour le financement des charges liées à la dépendance, l’épargnant dispose du capital constitué en cas de vie ou de le transmettre aux bénéficiaires désignés en cas de décès, sous certaines conditions.

 

Dans tous les cas de figure, la perte d’autonomie est un enjeu patrimonial et familial qui se prépare très en amont.

 

 

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