La retraite toujours jugée complexe et injuste

Une enquête réalisée par la Caisse des dépôts et publiée le 15 avril, sur les attentes et les perceptions de la population française vis-à-vis de la retraite.

Une majorité de personnes interrogées se dit attachée au système actuel (63%), mais 56%, soit plus d’une sur deux, le trouvent complexe. Ensuite, 36% le qualifient d’« injuste » et d’« insuffisant ». Peu le trouvent « efficace » (10%), « lisible » (6%) et « généreux » (4%).

Cependant, les plus jeunes sont plus nombreux à trouver le système complexe que les 50 ans et plus et plus enclins à utiliser le terme « insuffisant » pour le qualifier, selon ce sondage.

« L’inquiétude vis-à-vis du système de retraite en France est plutôt élevée : 78 % des répondants sont inquiets ou très inquiets sur l’avenir du système, les plus inquiets étant plutôt les personnes en activité de plus de 35 ans », soit quatre points de plus qu’en 2012. En revanche, les personnes sondées n’ont pas le même avis sur le projet de système universel de retraite.

Il s’agit de mettre en place un fonctionnement unique, à points, pour harmoniser les cotisations et le calcul des droits de toutes les professions. Ainsi, le qualificatif qui arrive en tête est « nécessaire » (38%). Toutefois, l’adjectif « complexe » arrive ensuite, pour 35% des personnes interrogées, et « injuste » est en troisième position, avec 30%, suivi du qualificatif « équitable », à 29%. « Les scores importants de deux adjectifs aux significations opposées (« injuste » et « équitable ») suggèrent que les répondants sont très partagés sur ces aspects du projet de système universel », note la Caisse des dépôts.

Concernant les solutions de réforme du système des retraites pour en rétablir l’équilibre financier, les Français interrogés sont plus enclins à allonger la durée d’activité : ils préfèrent rallonger la durée de cotisation (près de six personnes sur dix) plutôt que de reculer l’âge légal de départ à la retraite (38% des répondants). Ensuite, ils sont 32% à privilégier une mesure concernant les actifs, en augmentant les cotisations prélevées sur le revenu.

Seulement 5% pencheraient pour une baisse du montant de la pension versée aux retraités actuels, seulement 8% toucheraient aux pensions des nouveaux retraités seuls, et enfin 12% instaureraient une mesure pour ne pas revaloriser les pensions de l’ensemble des retraités. Quant à augmenter la CSG ou la TVA des actifs et des retraités, seuls 18% des répondants sont pour.

PER : Comment investissent les épargnants ?

Le Plan Épargne Retraite (PER), introduit par la loi Pacte, est devenu le fondement même de la retraite par capitalisation. Comment les Français se sont -ils appropriés le dispositif ?

Tout au long de leur vie, les Français construisent leur « Patrimoine Retraite » en cotisant dans les régimes obligatoires par répartition ; mais c’est aussi ce qu’ils peuvent mettre en place en retraite par capitalisation pour venir l’enrichir et le Plan Épargne Retraite (PER), introduit par la loi Pacte, est le fondement même de la retraite par capitalisation. Un an après le lancement de son Plan Épargne Retraite individuel, Altaprofits rend publics les éléments significatifs de choix sur une base de 1 200 adhérents à son PER, dans le cadre de leur stratégie individuelle de financement de leur retraite.

Réalisée en février 2021, l’étude révèle que 76 % des adhérents ont choisi d’investir en Unités de compte (UC), c’est-à-dire dans des actifs plus risqués mais aussi plus rentables (qu’un fonds en euros par exemple) dans une logique de long terme et profitables à l’économie réelle. 99 ,92 % des adhérents ont opté pour la défiscalisation de leurs versements à l’entrée, à savoir une baisse immédiate de leur revenu imposable.

Nouveautés fiscales 2021 : Majoration des indemnités kilométriques et de la réduction Madelin

Les indemnités kilométriques pour les frais de déplacement en voiture électrique seront majorées de 20 %. La réduction Madelin est portée à 25 %.

Le barème reste le même en revanche pour les autres véhicules, essence ou diesel. Par ailleurs, le Forfait mobilités durables (FMD), est exonéré d’impôt sur le revenu, dans la limite de 500 euros par personne.

Hausse de la réduction Madelin

Autre majoration, celle de la réduction d’impôt « Madelin », portée à 25 % des sommes investies entre le 10 août et le 31 décembre 2020. Pour les versements compris entre le 1er janvier et le 9 août, la réduction est de 18 %.

Tutelle : les règles pour les versements de primes sur un contrat d’assurance vie

L’article 501 du Code civil autorise un tuteur, depuis la loi du 23 mars 2019, à placer sans autorisation des fonds sur un compte bancaire. Quid des contrats d’assurance-vie ?

La Haute juridiction a rappelé en premier lieu qu’un contrat d’assurance vie n’est pas un compte. En outre, « ce placement peut comporter des risques financiers, notamment lorsqu’il est libellé en unités de compte ». Par ailleurs, il s’avère que la clause bénéficiaire peut, dans certaines hypothèses, notamment lorsqu’elle désigne le tuteur, « placer celui-ci dans une situation de conflit d’intérêts ».

Enfin, les juges ont estimé que le décret du 22 décembre 2008, qui classe, sauf circonstances particulières, le versement de nouvelles primes sur un contrat d’assurance vie dans les actes de disposition n’a pas été modifié. Sauf circonstances particulières, « le tuteur doit donc continuer de solliciter l’autorisation du conseil de famille, ou à défaut, du juge des contentieux de la protection, pour verser des primes sur un contrat d’assurance sur la vie existant », a tranché la Cour de cassation.

Covid et assurance vie : Atttention au fake news

Les rumeurs concernant le non versement des contrats d’assurance-vie aux personnes vaccinés se multiplient sur les réseaux.

Un texte publié le 12 mars par l’oncologue pédiatrique à la retraite Nicole Delépine, partagé des milliers de fois sur les réseaux sociaux, affirme que le versement d’une assurance-vie ne sera pas effectué dans le cas où une personne décède après avoir été vaccinée contre le Covid-19, car les vaccins autorisés en France sont encore en phase expérimentale. « Les conditions du décès de l’assuré n’ont aucune incidence sur le versement » d’un contrat d’assurance-vie, explique l’organe de contrôle de l’assurance en France. Ces vaccins ne sont par ailleurs plus en phase expérimentale.

Défiscalisation : La Grèce est le nouvel eldorado des retraités

En proposant un régime fiscal très allégé, la Grèce souhaite attirer les retraités étrangers.

La Grèce propose aux retraités étrangers un taux plancher de 7% sur l’ensemble de leurs revenus perçus dans l’Hexagone, pendant quinze ans. Deux conditions sont toutefois nécessaires pour bénéficier de ce régime très avantageux.

Dans un premier temps, il faut ne pas avoir été résident fiscal en Grèce cinq des six dernières années. Ensuite, le pays d’origine doit avoir signé une convention fiscale avec la Grèce. Et bonne nouvelle, c’est le cas de la France. Ce cadre est désormais plus avantageux que celui du Portugal, qui a remonté depuis 2020 son taux d’imposition à 10% pour les nouveaux arrivants. Pour les retraités qui ont investi dans l’immobilier, leurs revenus restent imposables dans l’Etat où leurs biens se situent.

Il en est de même pour ceux qui paient l’IFI pour leur patrimoine immobilier français. En revanche, les non-résidents ne seront pas affiliés à la Sécurité sociale en France, ils ne devront donc pas s’acquitter de la CSG et de la CRDS.

Brexit : Ce qui change pour votre assurance-vie

Un décret maintient, sous condition, l’éligibilité des titres d’OPCVM britanniques aux contrats d’assurance-vie en unités de compte.

Le retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne entraîne, dans certains cas, l’inéligibilité de certains titres britanniques (parts ou actions d’OPCVM) aux unités de comptes proposées dans les contrats d’assurance-vie en France. Par décret, le gouvernement assure toutefois la continuité des contrats existants.

Le texte prévoit, en effet, que ces parts ou actions des organismes de placement collectif en valeurs mobilières britanniques souscrites avant le 1er janvier 2021 en tant qu’actifs constituant des unités de compte demeurent admissibles.

En revanche, les titres concernés ne pourront plus faire l’objet de nouvelles souscriptions ou de nouveaux choix d’arbitrage dans le cadre de contrat existants.

Épargne, comment les femmes ont affronté la crise sanitaire

Selon l’enquête Cercle de l’Épargne/Amphitéa réalisée en septembre 2020 en partenariat avec AG2R La Mondiale, 57 % des femmes déclarent ne pas avoir changé leurs habitudes d’épargne depuis l’émergence de la crise sanitaire (soit presque autant que les hommes qui sont 59 % à partager cette position).

Elles sont toutefois plus nombreuses que les hommes à considérer avoir réduit leur effort d’épargne pendant la crise. Ainsi, 22 % d’entre elles déclarent avoir épargné moins que d’habitude contre 17 % des hommes et 20 % de la population totale.

Dans le même temps, seulement 21 % de femmes estiment avoir épargné plus que d’habitude contre près d’un homme sur cinq (24 % exactement). Cet écart tient sans nul doute aux différences de profit des premiers, en 2017 dans le secteur privé. Or, si les Français sont traditionnellement fourmis, l’effort d’épargne est concentré sur les hauts revenus. Ainsi, en temps normal le taux d’épargne du dernier quintile est de 30 % contre moins de 3 % pour le premier (source : INSEE).

Ce phénomène se serait même renforcé pendant la crise sanitaire. Selon une étude réalisée par le Conseil d’analyse économique, les 20 % des Français les plus aisés en termes de revenus sont à l’origine de 70 % de l’épargne Covid-19. De fait, si 26 % des Français déclarent ne pas avoir les moyens d’épargner, 29 % des femmes indiquent ne pas être en mesure de le faire contre 23 % des hommes.

Cet écart est, une fois de plus, imputable à la différence de revenus mais également au fait que les femmes contribuent plus que les hommes aux dépenses courantes. Malgré des moyens jugés limités, les femmes plébiscitent l’épargne! Interrogés sur l’usage de l’épargne constituée depuis le mois de mars 2020, près des deux tiers des Français (65 %) préconisent de la conserver en vue de faire face à des difficultés à venir quand seulement 35 % privilégient la consommation.

Davantage fourmis que les hommes, 70 % des femmes penchent en faveur de l’épargne contre 59 % des hommes. La sécurité et la liquidité avant tout ! Les femmes sont légèrement moins « pierre » que les hommes, néanmoins l’immobilier conserve, tout particulièrement en période de crise, son étiquette de « valeur refuge ». Moins promptes à prendre des risques en matière de placements, les femmes sont peu enclines à se tourner vers le marché « actions ». Ainsi 42 % des hommes jugent les actions intéressantes contre 33 % des femmes.

Ces dernières leur préfèrent l’assurance vie, citée par 49 % des femmes contre 46 % des hommes parmi les placements jugés intéressants. Privilégiant la constitution d’un patrimoine en vue de la transmission, les femmes accordent une importance toute particulière à la sécurisation de leur épargne. Or, l’assurance vie, avec son fonds euros, offre la garantie en capital qu’elles recherchent.

Par ailleurs, l’assurance vie constitue un placement de choix pour préparer sa succession. Sans surprise elles citent également davantage que les hommes le livret A (30 % pour les premières contre 28 % pour les seconds) et le compte courant (respectivement 32 % et 28 %) parmi les produits d’épargne intéressants. Cet intérêt manifeste des femmes pour l’épargne de précaution et les liquidités s’est matérialisé dans les actes par le poids conséquent de l’argent laissé sur le compte courant de ces dernières et dans leur épargne de court terme.

De fait, 52 % des femmes ont privilégié leur compte courant depuis le début de la crise contre 49 % des hommes. La crainte de subir une baisse de revenus ou de perdre son emploi qui a conduit nombre de Français à renforcer l’épargne de précaution semble encore plus vive chez les femmes davantage confrontées aux emplois précaires.

L’assurance-vie retrouve sa dynamique

Au mois de janvier 2021, l’assurance-vie signe une deuxième collecte nette mensuelle positive. Elle fait suite à neuf mois consécutifs de décollecte.

En janvier, la collecte nette en assurance-vie est positive, à +2 milliards d’euros. La collecte nette en unités de compte s’élève à +2,7 milliards d’euros. C’est près de quatre fois supérieure à celle de décembre 2020, s’inscrivant dans la dynamique observée depuis plusieurs mois. Le mois de janvier est traditionnellement porteur pour l’assurance vie. Une seule décollecte a été enregistrée ces dix dernières années, en 2012, avec -1,3 milliard d’euros.

En moyenne, la collecte nette a été, sur cette période, de 1,8 milliard d’euros. Selon Philippe Crevel, du Cercle de l’Épargne, « les ménages effectuent, en début d’année, des arbitrages sur leur épargne. Ils y sont notamment incités par le versement, en décembre, des 13e mois et des primes de fin d’année. En 2021, ils ont pu puiser dans leur cagnotte « covid », plus de 80 milliards d’euros essentiellement placés en produits liquides et sûrs.

L’amélioration depuis la fin du premier confinement des résultats d’assurance-vie s’explique également par l’adaptation à la crise des professionnels de l’épargne qui ont développé les rendez-vous téléphoniques ou les réunions en visioconférence. Les épargnants recourent également de plus en plus à Internet pour réaliser leurs arbitrages. »

Assurance-vie : Comment fonctionne la garantie plancher ?

Lorsqu’un épargnant souscrit un contrat d’assurance-vie, c’est généralement dans l’optique de se constituer un capital pour soi ou pour ses ayants droits. Mais que se passe t-il en cas de pertes en capital ?

Le problème est que dans le cas d’un investissement dans des UC (unités de compte), investies dans des marchés boursiers, il existe pour le souscripteur un risque de perte en capital. Alors afin de couvrir les bénéficiaires de votre contrat contre ce risque de perte, certains contrats d’assurance-vie proposent ce que l’on appelle la garantie plancher.

Celle-ci permet de protéger vos héritiers lorsque vous investissez en unités de compte. Si le jour de votre décès votre contrat est en perte, grâce à la garantie plancher vos bénéficiaires percevront au minimum le montant du capital que vous aviez versé sur votre contrat net des éventuels frais d’entrée. Pour certains contrats d’assurance vie, cette clause est automatique.

D’autres laissent le choix au souscripteur d’opter pour cette garantie complémentaire et payante.

Plusieurs types de garantie plancher existent. La plus simple est la garantie plancher de base. Elle garantit aux bénéficiaires le versement d’une somme au minimum égale au cumul des sommes versées par le souscripteur, déduction faite des retraits et avances éventuellement intervenues sur le contrat.

Vous pouvez également bénéficier d’une garantie plancher indexée. Elle fonctionne selon le principe de la garantie plancher simple, mais avec application du cumul des versements, et annuellement, d’un taux d’indexation destiné à déterminer le capital minimum versé aux bénéficiaires. Ce taux d’indexation est variable selon les assureurs. Ainsi, un capital initial de 20.000 euros indexé à 3 % par an sera de 26.878 euros au bout de 10 ans.

Certains contrats bénéficient d’une garantie à cliquet. Dans ce cas l’effet de cliquet assure aux bénéficiaires du contrat que le montant qui leur sera versé sera égal à la plus haute valeur atteinte par le contrat tout au long de sa durée. C’est ainsi qu’un contrat constitué à l’origine d’un versement de 100 000 euros, qui a atteint jusqu’à 150 000 euros puis retombée à 80 000 euros au moment du décès du souscripteur, sera dénoué par le versement aux bénéficiaires d’un capital de 150 000 euros.

Dernière option, le choix d’une garantie majorée ou vie entière peut être souscrite à tout moment. Fonctionnant comme une assurance décès, elle est plus coûteuse que la garantie simple puisqu’elle est appelée à jouer de façon systématique. Car le souscripteur fixe lui-même le montant du capital qui sera versé au dénouement du contrat en affectant le capital atteint d’un coefficient de majoration. Ainsi, s’il choisit le coefficient 150 %, une somme correspondant à 150 % de l’épargne investie sera versée aux bénéficiaires.

Dans certains cas, cette garantie est plafonnée. Ainsi si la valeur de la totalité de l’épargne au moment du décès est inférieure au cumul des versements (déduction faite des éventuels rachats), l’assureur prend automatiquement à sa charge la différence, dans la limite de 300.000 euros, par exemple.