La loi revalorise les retraites agricoles les plus modestes

Les députés vont examiner le 17 juin une proposition de loi visant à assurer la revalorisation des pensions de retraite agricoles les plus faibles.

Pour mémoire, la loi 2020-839 du 3 juillet 2020, dont le décret d’application est attendu, porte d’ici à la fin de l’année le montant minimal des retraites agricoles à 85 % du SMIC pour une carrière complète de chef d’exploitation. La nouvelle initiative parlementaire vise plus particulièrement à améliorer les droits des conjoints collaborateurs et des aides familiaux.

« Les échanges qui ont été conduits avec les responsables professionnels ou associatifs agricoles ont tous pointé la complexité du régime de retraite actuel des non-salariés agricoles, avec ses différents « étages », et ses effets très négatifs sur le niveau de pensions des femmes, des conjoints collaborateurs et aides familiaux », plaide le député André Chassaigne. Les améliorations proposées, très techniques, passent principalement par un alignement des conditions d’attribution de la pension majorée de référence (PMR) dans le cadre du régime de base et un élargissement aux populations visées de l’accès au complément différentiel de point de retraite complémentaire.

Retraite : Quid de la réforme ?

Garantie dépendance

Selon Emmanuel Macron, la réforme des retraites ne pourra pas « être reprise en l’état ».

Emmanuel Macron a déclaré jqu’il ne pensait pas que la réforme sur les retraites « qui était initialement envisagée puisse être reprise en l’état ». « La réforme était ambitieuse, extrêmement complexe, et du coup, elle était porteuse d’inquiétudes, il faut bien le reconnaître, et être lucide sur la manière dont le pays l’a vécue », a reconnu le Chef de l’Etat. Les deux priorités défendues par Emmanuel Macron sont pour l’heure, d’une part, la question du travail et de la reprise d’activité, et d’autre part, la solidité de nos finances publiques. Pour autant, Emmanuel Macron n’enterre pas définitivement le projet, « rien n’est exclu », a-t-il affirmé mais « c’est trop tôt pour répondre, en tout cas, ça ne sera pas la même réforme ».

Épargne salariale : Le déblocage est-il possible pour cause de Covid-19 ?

règle proportionnelle

Le gouvernement a exclu la création d’une nouvelle raison de déblocage exceptionnel de l’épargne salariale pour cause de Covid-19.

Pour bénéficier des règles fiscales adoucies, les sommes placées sur un plan d’épargne salariale ne sont pas disponibles au cours des cinq premières années, hormis dans des cas particuliers comme par exemple un mariage, une naissance ou une adoption (à partir du 3ème enfant), l’invalidité ou le décès du salarié ou encore l’acquisition d’une résidence principale.

Interrogé sur la possibilité d’étendre les cas de déblocage à la crise sanitaire, le gouvernement a exclu la création d’une nouvelle raison de déblocage exceptionnel de l’épargne salariale pour cause de Covid-19. Cette épargne estimée à plus de 124 milliards d’euros est un «levier important du financement des entreprises», a justifié le ministre de l’Économie Bruno Le Maire.

Assurance vie : la collecte des UC en forte hausse

Le mois d’avril 2021 confirme la dynamique observée depuis plusieurs mois en assurance vie, avec une collecte nette de +1,6 milliard d’euros. La collecte nette en unités de compte (UC) atteint +2,9 milliards d’euros en avril et +10,8 milliards d’euros depuis le début de l’année, des niveaux inobservés depuis 2007.

La collecte nette en assurance vie est positive sur le mois d’avril 2021, à +1,6 milliard d’euros, et s’établit à 6,4 milliards d’euros pour les quatre premiers mois de l’année. Les cotisations du mois d’avril 2021 s’élèvent à 13,1 milliards d’euros.

Elles ont plus que doublé par rapport au même mois de 2020 (6,5 milliards d’euros), du fait de la quasi-mise à l’arrêt des réseaux de distribution lors du premier confinement et d’une forme d’attentisme de la part des épargnants.

De manière plus comparable, les cotisations ont progressé entre avril 2019 et avril 2021 (+2 %). Par ailleurs, le montant des prestations versées sur le mois d’avril 2021 (+11,5 milliards d’euros) est également supérieur à celui du mois d’avril 2020 (+8,7 milliards d’euros).

Fin avril 2021, les encours des contrats d’assurance vie atteignent 1 818 milliards d’euros, en progression de +4,5 % sur un an. … au bénéfice du financement des entreprises notamment en raison de la bonne tenue des unités de compte…

La collecte nette en UC s’élève, au mois d’avril 2021, à +2,9 milliards d’euros et, en cumulé sur les quatre premiers mois de 2021, à +10,8 milliards d’euros. Il s’agit de niveaux de collecte nette inobservés depuis plus de 10 ans.

La part des unités de compte (UC) dans les cotisations s’établit à 37 % sur le mois d’avril, à un niveau stable depuis le début de l’année (34 % sur l’année 2020) et confirme un mix produit de plus en plus favorable aux UC.

Cette dynamique des supports en UC confirme l’appétence croissante des Français à diversifier leur épargne pour améliorer leur espérance de rendement à long terme. Depuis le début de l’année, la performance des unités de compte s’élève à 4,3 %.

Cette dynamique constitue également un soutien significatif au financement de l’économie et à la relance, puisque les unités de compte sont investies à hauteur de 83 % en actifs d’entreprises (55 % en actions, 20 % en obligations et 8 % en immobilier).

En outre, les placements des assureurs vie en fonds labellisés « Relance » atteignent 4,5 milliards d’euros à fin mars 2021, dont 3 milliards d’euros au titre des supports en UC. La quasi-totalité des assureurs vie commercialisent désormais des fonds labellisés « Relance ». L’assurance vie permet également de soutenir le capital investissement, à hauteur de 21,4 milliards d’euros.

(Source FFA)

Le PER toujours en croissance

Le marché des Plans d’épargne retraite (PER) poursuit son développement en avril 2021, avec 74 000 assurés supplémentaires (dont 52 000 nouveaux assurés et 22 000 issus de contrats transférés) et un peu plus d’1 milliard d’euros versés, dont presque la moitié sur de nouveaux contrats (448 millions et 587 millions issus de transferts).

La souscription de nouveaux PER affiche une croissance particulièrement soutenue par rapport à avril 2020 : +335 % pour les nouveaux assurés et +382 % pour les cotisations. A fin avril, les PER comptent 1,6 million d’assurés et les encours s’élèvent à près de 19 milliards d’euros. La part des UC s’élève à 50% des versements. En parallèle, le développement des Fonds de retraite professionnelle supplémentaire (FRPS), mécanisme spécifique aux activités de retraite, se poursuit. Il permet aux assureurs d’investir davantage sur des actifs favorisant l’économie productive en raison de la nature de long terme de cette épargne. Fin 2020, les encours des FRPS s’élèvent à 31 milliards d’euros. Pour Franck Le Vallois, directeur général de la Fédération Française de l’Assurance : « L’évolution favorable de la situation sanitaire induit un changement de comportement des épargnants et accélère le retour à la normale pour les réseaux de distribution, contribuant ainsi à la dynamique de l’assurance vie, en particulier à celle des unités de compte plébiscitées par les Français en quête de diversification et de surcroît de rendement sur le long terme. Le succès des Plans d’épargne retraite confirme également leur volonté de préparer leur avenir. Dans le contexte actuel de reprise économique, cette réorientation de l’épargne des Français vers l’assurance vie dans son ensemble est une très bonne nouvelle car elle bénéficie au financement de toutes les entreprises ».

Le principal frein à l’embauche est le fait d’être senior !

74% des sans-emploi de plus de 50 ans estiment que leur exclusion du marché du travail est d’abord liée à leur âge.

C’est ce qui ressort de l’enquête d’opinion sur l’emploi des seniors menée par TeePy Job et Retraite.com du 15 au 21 Avril 2021 auprès de 1156 personnes. Un constat préoccupant alors que la crise sanitaire n’a pas fini de dévoiler ses conséquences économiques.

Comment la crise occulte le vrai problème de l’emploi des seniors

Plus de 80% des personnes en recherche d’emploi éprouvent des difficultés à retrouver une activité après 50 ans ! Pour 74%, cela tient d’abord à leur âge, bien plus qu’à la crise du Covid. « Les seniors sont ainsi confrontés à une barrière structurelle, la discrimination liée à l’âge, en plus des difficultés conjoncturelles » explique Jean Emmanuel Roux, fondateur de TeePy Job. Un constat qui passe mal, surtout pour des seniors qui se sont montrés si volontaires pendant la crise du Covid, et qui se retrouvent dans une situation paradoxale face à l’emploi : d’un côté, ils doivent travailler plus longtemps, et de l’autre, les employeurs ont des réticences à les recruter.

« C’est un paradoxe incompréhensible quand on connaît la valeur de cette population d’actifs, tant en matière d’expérience et de sérieux qu’en termes de transmission, de savoir-faire et de savoir-être » précise Ludovic Herschlikovitz, fondateur de Retraite.com. L’étude rappelle opportunément que les seniors sont les premiers touchés par le chômage longue durée.

En effet, 46% de celles et ceux qui recherchent un emploi sont en recherche depuis plus d’un an. Une période qui n’est pas sans conséquence sur le moral : plus la période d’inactivité est longue, plus les répondants perdent confiance en eux (pour 45% des personnes interrogées).

En outre, beaucoup éprouvent le sentiment ne pas avoir les compétences requises (pour 50%), notamment vis-à-vis du numérique. Les femmes, en particulier, semblent plus touchées par le manque de confiance et les ruptures de parcours professionnels. Et si chacun ressent la stigmatisation par l’âge lors des recrutements, les femmes le ressentent aussi plus tôt : dès 50 ans, contre 55 ans, voire 60 ans chez les hommes.

L’assurance vie reprend des couleurs en début d’année

règles proportionnelles

Au mois de mars 2021, la collecte nette en assurance vie est positive, à +1,0 milliard d’euros. La collecte nette en unités de compte s’élève à +2,1 milliards d’euros.

La dynamique de l’assurance vie reste favorable à la collecte nette en unités de compte La collecte nette sur le mois de mars 2021 est positive à +1,0 milliard d’euros. Elle s’élève à +4,4 milliards d’euros au cours du 1er trimestre.

En unités de compte, la collecte nette est supérieure, atteignant +2,1 milliards d’euros sur le mois de mars et +7,7 milliards d’euros depuis le début de l’année. Les cotisations du mois de mars 2021 s’élèvent à 12,7 milliards d’euros, en hausse de +40 % par rapport au même mois de 2020, du fait de l’impact du premier confinement sur les réseaux commerciaux.

De manière plus comparable, elles sont également en hausse par rapport à mars 2019, de +3 %, signe de la bonne tenue de l’assurance vie malgré le contexte sanitaire. La part des unités de compte (UC) dans les cotisations s’établit à 37 % pour le mois de mars.

Le mix produit toujours plus favorable aux UC se poursuit, avec 36 % depuis le début de l’année (34 % sur l’année 2020), en faveur de l’investissement dans les actifs d’entreprise. Les prestations versées sur le mois de mars 2021 s’établissent à 11,6 milliards d’euros. Elles sont supérieures à celles du mois de mars 2020 (11,3 milliards d’euros). Fin mars 2021, les encours des contrats d’assurance vie atteignent 1 812 milliards d’euros, en progression de 4 % sur un an.

Le marché des Plans d’épargne retraite continue son développement

Sur le mois de mars 2021, les Plans d’épargne retraite (PER) commercialisés par les sociétés d’assurance poursuivent sur leur lancée : ce sont 89 000 assurés supplémentaires (dont 25 000 issus de contrats transférés) et un peu plus d’1 milliard d’euros versés (dont 0,6 milliard d’euros issus de transferts). La production nouvelle affiche une croissance particulièrement dynamique à trois chiffres par rapport à mars 2020 : +156 % à 64 000 pour les nouveaux assurés et +326 % à 443 millions d’euros pour les cotisations. Fin mars, les encours des PER s’élèvent déjà à près de 18 milliards d’euros.

Le Madelin boosté entre en vigueur

Le taux de la réduction d’impôt sur le revenu en cas de souscription au capital d’une petite ou moyenne entreprise a été porté de 18 à 25 % pour les versements effectués entre le 10 août 2020 et le 31 décembre 2021.

Le dispositif «Madelin» permet au contribuable qui investit au capital d’une PME (Petites et moyennes entreprises), d’obtenir une réduction d’impôt sur le revenu correspondant à 18 % des sommes investies chaque année.

Les versements sont retenus dans la limite de 50 000 euros pour un célibataire et de 100 000 euros pour un couple marié ou lié par un Pacs et soumis à imposition commune, soit une économie d’impôt maximale de 18 000 euros.

Pour inciter les Français à investir leur épargne dans les PME, la loi de finances pour 2021 a introduit différents aménagements de la réduction d’impôt Madelin tels que la majoration de son taux à 25 % et la hausse du plafonnement des niches fiscales.

Un décret fixe l’entrée en vigueur de ces adaptations au 9 mai 2021. La loi de finances pour 2021 ayant prorogé d’un an le taux bonifié du dispositif Madelin, les versements effectués entre le 9 mai 2021 et le 31 décembre 2021 au titre de la souscription au capital de PME ou d’entreprises solidaires d’utilité sociale (ESUS) et de la souscription de parts de fonds de capital-investissement bénéficieront du taux de réduction majoré de 25 %(contre 18 %).

En revanche, le bonus accordé aux FIP Corse et FIP outre-mer se réduit, tombant de 38 % à 30 % et les conditions d’investissement des FIP outre-mer dans les entreprises éligibles sont assouplies, en faveur d’un élargissement des secteurs économiques visés. La loi de finances pour 2021 a également prévu, de manière exceptionnelle et temporaire, de relever de 3 000 € le plafonnement global des avantages fiscaux, qui passe ainsi de 10 000 à 13 000 € pour les investissements solidaires réalisés entre le 9 mai 2021 et le 31 décembre 2021.

Comment l’assurance-vie a résisté à la Covid

La crise sanitaire de la COVID-19 a fortement pesé sur l’économie mondiale mais les mesures sanitaires nécessaires pour faire face à la pandémie ont touché différemment les pays et les secteurs économiques.

Dans ce contexte, en France l’assurance vie a démontré sa résilience. La collecte brute tous supports a baissé par rapport à 2019 (98,9 Md€ en 2020, contre 105,8 Md€ en 2019), mais le mouvement est essentiellement concentré lors du premier confinement. Après un bref épisode d’augmentation des rachats au début de la crise sanitaire, ces derniers ont significativement reculé pendant la période du confinement avant de revenir à un niveau proche de leur moyenne de long terme.

Le marché de l’assurance vie poursuit la transformation engagée dans l’environnement de taux bas, au profit des supports en unités de compte. La collecte nette sur l’assurance-vie a connu une baisse marquée, qui s’établit à -7,0 milliards d’euros en fin d’année après 7 années de croissance (+20,4 milliards d’euros en 2019) mais qui représente une faible part des encours sous gestion (0,3%).

Les chiffres résultent d’une double tendance, les supports en euros ayant subi une décollecte nette de -30,9 milliards d’euros en 2020 tandis que les supports en unités de compte connaissaient une collecte nette positive de 23,9 milliards d’euros. L’épargne accumulée lors du confinement s’est orientée vers les dépôts bancaires qui ont augmenté de 149 milliards au cours de l’année, soit une hausse de 9,8% en un an (contre +5,5 % entre fin 2018 et fin 2019).

Dans le même temps, les primes hebdomadaires sur les supports en euros ont baissé de façon importante (- 32 % en un an) tandis que les primes sur les supports en unités de compte ont significativement augmenté (+10 % en un an).

De nouvelles solutions de logement pour nos aînés

La crise sanitaire qui dure depuis plus d’un an a permis d’éveiller les consciences quant à la nécessité de réinventer les solutions d’hébergement et d’accompagnement de nos ainés en perte d’autonomie.

Au désir des Français de vieillir à domicile, au refus ou à l’impossibilité parfois d’entrer en établissement, plusieurs initiatives se mettent progressivement en place et notamment celle de développer le coliving pour seniors. Une jeune entreprise francilienne, Colivio, développe une offre dédiée à nos ainés en perte d’autonomie vivant dans les grandes agglomérations.

Le coliving, ce concept de maison partagée qui conjugue espaces privatifs et espaces communs, se développe depuis quelques années en s’adressant aux jeunes actifs. Colivio propose d’adopter le format à destination des personnes âgées en perte d’autonomie. En plus de casser un isolement social très largement ressenti par nos ainés, les domiciles partagés de Colivio permettent un accompagnement 24/24 par des auxiliaires de vie dont le coût est mutualisé entre les habitants.

A mi-chemin entre domicile traditionnel et EHPAD, ce nouveau type de domicile doit permettre de vieillir « chez soi » tout en bénéficiant d’un accompagnement sécurisant et bienveillant. Concrètement, ces lieux de vie de 400m2 proposent des espaces privatifs d’une trentaine de m2 avec salle de bain privative et l’accès à des pièces de vie commune où 8 habitants seront accompagnés par une équipe d’auxiliaires de vie présente jour et nuit pour les aider dans l’accomplissement des actes de la vie quotidienne.