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Un record ! En 2018, les entreprises du CAC 40 ont distribué 57,4 milliards à leurs actionnaires sous forme de dividendes (46 milliards) et de rachats d’actions. Soit plus qu’en 2007 avant l’éclatement de la crise financière. Les trois premiers groupes ont assuré 33 % du volume total distribué ! Total arrive en tête avec 10,1 milliards, suivi de Sanofi (4,8 milliards) et de BNP Paribas (3,8 milliards). Qui a touché ce pactole ? Les actionnaires évidemment. Mais qui sont-ils vraiment ? Réponses avec la dernière enquête d’Euronext sur les entreprises du CAC 40.

Premier enseignement, la fragmentation de l’actionnariat et l’absence d’obligation de publication des positions en dessous du seuil de 5 % ne permet de connaître que 60 % de l’actionnariat du CAC 40 dans cette étude qui porte sur les années 2012 à 2016. Période pendant laquelle la valorisation du CAC 40 est passée de 952 à 1 354 milliards d’euros.

Repli de l’actionnariat individuel qui stagne autour de 5,3 %

En premier lieu, il faut constater que la part de l’actionnariat individuel est passée de 9,4 % en 2012 à 8,1 % en 2016, pour les 15 entreprises qui ont publié une information sur leur poids dans le capital. Seules les sociétés Orange et Michelin affichent une augmentation de leur actionnariat individuel.

Les grandes familles

Des familles et des fondateurs ont été identifiés dans 19 des 40 sociétés du CAC 40 et elles dépassent 20 % de l’actionnariat dans dix sociétés. Les fondateurs d’entreprise et leurs familles détiennent 10 % du capital, soit 136 milliards d’euros. Les plus importantes sont les familles Arnault (3,9 %), Bettencourt Meyers (2,3 %) et Pinault (1,4 %).

À ces actionnaires familiaux, on peut ajouter le poids des salariés, qui pèsent 3,5 % du total, un chiffre stable depuis 2012. Mais avec une très forte disparité selon les sociétés. Les salariés de Bouygues possèdent près de 20 % du capital de leur société.

La gestion passive monte en puissance

Les gestionnaires d’actifs représentent près de 26 % de l’actionnariat du CAC 40, soit l’équivalent de 350 milliards d’euros. Et les fonds de pension détiennent 1,3 % du total. Dans le détail, la gestion active domine encore largement, malgré la montée en puissance des ETF (fonds indiciels cotés) ces dernières années. Fin 2016, les fonds passifs pesaient 88 milliards d’euros, soit environ 6,5 % du total (dont la moitié pour les ETF), mais sa part a quasiment doublé depuis 2012 (3,5 %).

La gestion passive a cru sur la période 2012-2016 à un rythme deux fois supérieur à la croissance de l’ensemble de la gestion d’actifs , au point que ces fonds détiennent aujourd’hui plus de 5 % de l’actionnariat de 29 des sociétés du CAC 40, contre une seule en 2012. Six sociétés du CAC 40 ont vu la part des fonds passifs à leur capital doubler entre 2012 et 2013. Parmi elles : Airbus et Safran.

Selon l’étude d’Euronext, pas moins de 15 000 fonds d’investissement détiennent au moins une action dans l’indice phare de la Bourse de Paris. Euronext constate que les cinq principaux gestionnaires d’actifs identifiés possèdent 7,1 % de l’actionnariat connu (Amundi, BlackRock, Capital Group, Natixis et Vanguard), BlackRock et Vanguard détenant à eux deux 4,3 % de l’actionnariat connu. Une concentration qui s’est accrue, puisque les deux détenaient en 2012 environ 3,5 %.

L’État Français recul avec EDF

La part de l’État français est passée de 6 % à 3,7 % entre 2012 et 2015, principalement en raison de la sortie d’EDF de l’indice CAC 40. Mais la tendance reste tout de même à un désengagement de l’État actionnaire depuis plusieurs années au sein de l’indice CAC 40 (Engie, Safran…).

Résultats, les états étrangers pèsent désormais autant que la France avec 2,7 % de l’actionnariat connu, que ce soit en direct ou au travers des fonds souverains.

Euronext note d’ailleurs que toutes les sociétés du CAC 40 ont un état étranger comme actionnaire ! Le fonds souverain norvégien est présent à lui seul dans le capital de 39 entreprises du CAC 40, pour un montant de 21 milliards d’euros. Le deuxième étant l’état belge (0,6 %), premier actionnaire de BNP Paribas avec 7,73 % du capital acqui suite à la fusion avec Fortis.

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